
Ce rendez-vous est proposé par Les Bavardages de Sophie. Il s’agit tout simplement de donner une citation de la page 31 du livre que l’on est en train de lire.
Le but est de découvrir ou de redécouvrir la plume de certains auteurs.
Aujourd’hui je vais vous parler du livre Tant que vous penserez à moi d’Emmanuel Berl et Jean d’Ormesson.

J.O. – Quand suiviez-vous les cours de Bergson?
E. Berl. – Quand j’étais en philosophie.
J.O. – Vous parlez de ce déchirement. Quelle a été la crise, la double crise on peut dire, qui vous a fait quitter Bergson et vous engager dans un autre cycle d’études?
E. BERL. – Le cycle d’études n’a pas été tellement différent de celui que j’avais commencé sous son impulsion. D’abord Bergson été assez optimiste. Vous savez, Jaurès disait « la miss » en parlant de lui ; il avait un côté jeune Anglaise vieillie, mais toute rose, faite pour monter à cheval. Alors moi, n’est-ce pas, qui ai perdu mes parents très jeune, qui ai vu la mort de mon petit frère, j’étais beaucoup moins optimiste que lui sur la nature de l’univers. D’autre part, le divorce intellectuel s’est fait sur la durée et sur l’évolution parce que j’ai passé des heures à chercher, à découvrir en moi, la durée en train de couler, et puis je n’ai jamais pu la trouver. Alors je me suis dit que peut-être il l’avait lui, mais que moi je ne l’avais pas. Et cela a entrainé des doutes sur l’évolution. Alors quand L’Evolution créatrice a paru, là, j’ai été tout à fait déconcerté, j’ai pensé que ça ne tenait pas debout.
J’adore ce principe, c’est une super idée !! Ça donne vraiment l’envie d’en découvrir plus même peut-être qu’on ne tombe pas toujours sur quelque chose de pertinent sur la page 31 🙂
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Oui je trouvais ça super aussi. En effet c’est un peu une loterie la page 31 mais c’est chouette de partager des extraits 😊
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